La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a ordonné au gouvernement de transition du Mali de ramener le pays à un régime constitutionnel dans les 16 mois dans une nouvelle tentative de rétablir l’ordre démocratique.
Lors d’un sommet extraordinaire tenu à Accra au Ghana, les chefs d’Etat de la CEDEAO ont évoqué les situations du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso, des pays dirigés par des militaires qui ont pris le pouvoir après des coups d’Etat. A la suite du somment, l’organisation a évoqué la transition au Mali où le gouvernement a demandé 24 mois pour rétablir l’ordre constitutionnel et organiser des élections.
Cependant, cet appel a été rejeté par la CEDEAO avec un avertissement que les sanctions qui leur sont imposées resteront en vigueur jusqu’à ce que des mesures soient prises vers la normalité. Dans une interview accordée aux médias, le président de la Commission de la CEDEAO, Jean Claude Kassi Brou, a déclaré que l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan continuera d’engager les autorités maliennes à sortir de l’impasse politique.
« Compte tenu du fait que les sanctions impactent le pays et du fait qu’il y a eu un travail important effectué par le comité technique local et après avoir examiné la recommandation du Médiateur, les chefs d’État ont décidé qu’ils étaient prêts à prévoir une prolongation de la transition au Mali dans une fourchette de 12 à 16 mois en plus des 18 mois qui se sont déjà écoulés », a indiqué Brou.
« Ils ont donc engagé les Maliens à vraiment travailler dans cette fourchette pour qu’un accord puisse être trouvé. Une fois l’accord trouvé, les sanctions pourraient être progressivement levées. C’est donc la prise importante que nous pouvons avoir pour la situation au Mali », a-t-il déclaré.
« Le médiateur continuera à engager l’autorité malienne pour tenter d’obtenir cette prolongation de 12 à 16 mois ; et si vous ajoutez cela aux 18 mois, vous avez entre 30 et 34 mois pour toute une transition », a estimé le président de la Commission.