Muet depuis son départ de la tête des Aigles du Mali, déchargé de son poste de sélectionneur après les dernières sorties ratées des siens aux éliminatoires de la Coupe du monde 2026, Eric Chelle est sorti du silence. Et le coach de 46 ans annonce une contre-attaque.
« Le comité exécutif de la fédération malienne de football, réuni en session extraordinaire ce jour, a décidé à l’unanimité, avec l’accord de l’autorité de tutelle, de mettre fin à la collaboration entre l’entraineur de l’Equipe Nationale Senior, Monsieur Eric Sékou Chelle et la Femafoot«, annonçait l’instance malienne en mi-juin dernier. Une décision intervenue quelques jours après le dernier rassemblement raté des Aigles, battus par le Ghana (2-1) et tenus en échec par Madagascar (0-0) lors des 3è et 4è journées des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Silencieux depuis son licenciement, Eric Chelle a finalement réagi. Et le technicien franco-malien a manifesté son mécontentement. « En mai 2022, j’ai été nommé sélectionneur de l’équipe nationale et j’ai donné le meilleur de moi-même pour honorer cette mission. Jusqu’à mon renvoi, j’ai essayé de faire de mon mieux, malgré le contexte difficile. J’ai pris un plaisir énorme à travailler pour la mère patrie. Ainsi, j’ai décidé de garder le silence sur les défis rencontrés pour des raisons d’éthique, d’honneur et de dignité« , a indiqué le coach de 46 ans.
L’entraineur a par ailleurs regretté que ce soit par les réseaux sociaux qu’il apprenne son licenciement. « Je tiens à remercier le public sportif malien, les joueurs de toutes les équipes nationales du Mali et les autorités du pays pour leur soutien inconditionnel pendant cette belle aventure. Bien que la manière dont j’ai appris mon renvoi sur les réseaux sociaux par un communiqué de presse qui a été surprenante, je reste fier du travail accompli et de l’opportunité que j’ai eue », a-t-il déploré.
Le désormais ex sélectionneur des Aigles a annoncé son intention de contre-attaquer par des voies légales. « En tant qu’entraîneur de football professionnel, je me dois de réagir en professionnel. C’est pourquoi je suis contraint de faire valoir mes droits par des voies légales (…) Je suis Malien et j’ai toujours Å“uvré pour ne pas humilier mon pays en divulguant mes difficultés sur les réseaux sociaux« , a-t-il signifié, sous forme de mise en garde.