Le Tribunal militaire de Bamako s’est penché lundi, sur le sort de 7 militaires, un policier et 2 civils accusés de détournement d’armes de guerre et de munitions.
Dans le cadre de la lutte contre l’impunité dans les rangs des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) malienne, la chambre correctionnelle du tribunal militaire de Bamako a ouvert, le lundi 12 décembre 2022, une session ordinaire dans la salle d’audience dudit tribunal. Le jugement de 5 affaires correctionnelles impliquant 7 militaires, un policier et 2 civils était inscrit à l’ordre du jour. L’objectif de cette audience était de fixer les présumés auteurs sur leurs sorts.
Ces 8 porteurs d’uniforme et 2 civils sont accusés, entre autres, de violation de consignes générales militaires, de détournement d’armes de guerre et de munitions par recel et de l’escroquerie.
Selon le procureur de la République, près le Tribunal militaire de Bamako, le Magistrat Colonel Bagayoko, les armes de guerre et de munitions qui sont détournés par les militaires et leurs complices servent généralement à alimenter les conflits intercommunautaires et les réseaux de bandits armés.
Les peines encourues par ces militaires fautifs vont de 2 à 5 ans d’emprisonnement ferme, selon les explications du Procureur qui estime que cette session contribuera au renforcement de l’autorité du commandement en instaurant la discipline au sein des Forces de Défense et de Sécurité.
Pour rappel, le tribunal militaire est compétent pour juger les militaires qui commettent des violations du droit International Humanitaire en exercice de leur mission. Il peut aussi juger des civils qui par complicité avec un militaire pour les mêmes actes. Le Tribunal est composé de cinq Magistrats, dont un conseiller de la Cour d’appel de la localité, auxquels s’ajoutent quatre juges militaires, assistés d’un greffier et d’un représentant du ministère public, partie poursuivante.