Plus d’un millier de personnes ont quitté leur village pour se rendre à Labbézanga, tout proche de la frontière du Niger, après les attaques du 8 août de plusieurs localités maliennes, attribuées aux djihadistes.
On compte plus d’un millier de déplacés dans la localité malienne de Labbézanga et ses environs, selon les autorités locales. Sur place, les écoles publiques sont réquisitionnées pour servir de lieu d’hébergement. Dans d’autres localités de cette région de Gao, par peur ou sur ordre des djihadistes, des civils démunis ont également abandonné leurs villages.
Abdoul Nassir, Président du réseau des communicateurs pour la paix du cercle d’Ansongo, est sur le terrain. Interviewé par RFI, il explique par téléphone : « Ces populations arrivent dans la plus grande désolation, dans la plus grande précarité. C’est le sauve-qui-peut. C’est du ‘no comment’, ce qui se passe dans cette zone ». Selon lui, la situation risque de s’aggraver. «Â La psychose est en train de gagner d’autres communes. Les gens sont sur le qui-vive, parce que jusqu’à présent, et à l’instant où nous parlons, il n’y a pas de présence militaire dans cette zone. Et cela inquiète beaucoup la population. »