Des partis politiques maliens opposés à la junte militaire de Bamako, ont annoncé mardi, la formation d’un gouvernement civil de transition devant conduire aux élections générales dans le pays.
Le processus de la transition en cours ne fait pas l’unanimité au Mali. Certains partis politiques accusent la lenteur du système en place et envisagent extrapoler l’autorité de la junte militaire pour disent-t-ils, former un gouvernement civil de transition devant conduire aux élections dans un délai raisonnable. « Nous allons former à partir du 27 février à minuit, un gouvernement civil de transition qui va conduire le pays vers des élections générales dans un délai de six mois », a déclaré à la presse Ainea Ibrahim Camara, président de cette coalition du Mouvement faso dambe (MFD, « l’honneur de la patrie », en bambara).
La déclaration des 8 partis politiques réunis en une coalition, a eu lieu à Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire, alors même que la cloche de la diplomatie sonne mauvaise entre Bamako et Abidjan. Le président Ouattara est l’un des principaux têtes au sein des dirigeants de la sous-région qui tentent de pourrir la vie à la junte militaire malienne. A cela s’ajoute une affaire d’atteinte à la sécurité d’Etat liée à un enregistrement audio non encore authentifié, mais supposé être de Ouattara et l’ancien Premier ministre malien, Boubou Cissé.
La coalition anti-junte ne s’est pas arrêtée à l’annonce de la formation d’un gouvernement civil de transition, elle a aussi lancé un appel à manifester aux maliens et a promis redorer le blason pour que la diplomatie puisse revivre à nouveau, de meilleurs moments entre le Mali et la CEDEAO qui n’est toujours pas d’accord avec la junte militaire sur le délai de la transition. Reste à savoir si cet appel à manifester sera suivi par les populations maliennes qui ne cachent pas le soutien aux nouvelles autorités. L’on se demande également quelle crédibilité aura un gouvernement civil de transition formé chez Ouattara pour les maliens?