Les autorités maliennes ont confirmé que les accords militaires signés autrefois avec des puissances étrangères, vont être revus. Elles indiquent également avoir signé de nouveaux accords de sécurité.
Dans son discours à la nation à l’occasion de son 61e anniversaire jeudi à Kati, le président de la transition du Mali Assimi Goita, a évoqué la situation du pays et a assuré aux Maliens et surtout à l’armée que le Mali va revoir tous les accords de défense jadis signés par ses prédécesseurs. Cette déclaration intervient pour confirmer ce qui était déjà indiqué dans les médias. En effet le pays avait demandé la révision des accords de défense avec la France.
Une demande confirmé il y a peu par le Premier ministre Choguel Maiga en indiquant que « nous voulons relire les accords déséquilibrés qui font de nous un État qui ne peut même pas survoler son territoire sans autorisation de la France ». Dans la même logique le président Goita a annoncé que « de nouveaux accords ont été signés, toujours avec l’objectif essentiel de sécuriser les Maliens et leurs biens ».
Une annonce qui fait référence entre autre à la coopération avec la Russie qui s’est accru, avec le Premier ministre Maiga, annonçant il y a peu, que le pays cherchait un partenaire fiable et donc, s’était tourné vers la Russie, qui fournissait 80% de son équipement militaire. « Nous nous sommes tournés vers la Russie, un vieil ami, qui nous a tendu la main ainsi qu’à d’autres pays. Nous entretenons des relations de coopération avec l’Etat russe, comme nous le sommes avec d’autres Etats », a-t-il déclaré.
La Russie a également déployé des centaines d’hommes sur le terrain dans le cadre de la formation des militaires maliens et de la sécurisation de certains lieux stratégiques. Ces décisions plutôt osées du Mali sont intervenues après que le pays sahélien a été durement sanctionné par les pays de la CEDEAO qui lui ont fermé leurs frontières et ont imposé un embargo commercial. Même l’Union européenne également a suspendu son soutien budgétaire au gouvernement malien et s’est alignée sur les sanctions de la CEDEAO.