La justice malienne a ouvert une enquête visant des chefs locaux d’Al-Qaïda, dont Iyad Ag Ghaly, et des séparatistes touareg pour des accusations d’actes de terrorisme, de financement du terrorisme et de détention illégale d’armes de guerre.
Une enquête a été lancée au Mali contre des leaders de groupes armés au Mali. Dans son communiqué, le procureur de la Cour d’appel de Bamako a mentionné Iyad Ag Ghaly, chef du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), et Amadou Barry alias Amadou Kouffa, dirigeant de la Katiba Macina, affiliée à la même mouvance djihadiste. Également cités sont d’autres membres présumés de groupes terroristes ainsi que six responsables séparatistes touareg, signataires d’un accord de paix en 2015 à Alger mais ayant repris les armes contre l’État central malien.
Les faits allégués sont extrêmement graves, selon le Parquet de Bamako qui fait état des infractions présumées telles que l’association de malfaiteurs, des actes de terrorisme, le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la détention illégale d’armes de guerre. L’enquête ouverte, toujours selon le parquet, vise à amener les présumés auteurs de ces actes à répondre de leurs actions devant la justice.
La crise sécuritaire au Mali, initiée en 2012 par des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, combinée aux violences des groupes d’autodéfense et au banditisme, perdure, malgré les efforts des nouvelles autorités maliennes qui consacrent d’énormes moyens pour venir à bout du terrorisme.