Lors du Forum sino-africain à Pékin, le Président de la Transition malienne, le Colonel Assimi Goïta, a fermement critiqué le néocolonialisme et le terrorisme, soulignant l’importance pour les nations africaines de renforcer leur souveraineté.
Pendant cet événement, qui se tient du 4 au 6 septembre 2024, il a salué les relations solides entre le Mali et la Chine, fondées sur le respect mutuel et la non-ingérence, tout en rendant hommage au président chinois, Xi Jinping. « Les liens entre nos deux pays se renforcent face aux nombreux défis mondiaux », a-t-il affirmé.
Le Colonel Goïta a profité de cette tribune pour dénoncer les nouvelles formes de néocolonialisme, accusant ces pratiques de favoriser l’exploitation des ressources africaines au détriment du développement local. « Sous prétexte de promouvoir la bonne gouvernance, nos États sont soumis à des pressions qui exacerbent les inégalités et entravent notre développement », a-t-il insisté, appelant les pays africains à s’émanciper de ces dynamiques et à consolider leur souveraineté.
Il a illustré ses propos en évoquant la récente attaque à Tinzaouatene, dans le nord du Mali, qu’il a décrite comme un exemple du terrorisme manipulé par des forces extérieures. « Les événements récents montrent que le terrorisme est cyniquement entretenu par des forces néocoloniales pour maintenir leur domination », a-t-il déclaré, en appelant à une prise en main de la sécurité régionale à travers des alliances comme la Confédération des États du Sahel (AES), créée en juillet 2024 avec le Burkina Faso et le Niger.
Par ailleurs, le chef de l’État malien a exprimé sa gratitude envers la Chine pour son soutien dans la lutte contre le terrorisme et pour son aide au développement économique. Il a ensuite évoqué les réformes entreprises au Mali, visant à renforcer la gouvernance et à moderniser les processus électoraux, soulignant que la souveraineté nationale et la défense des intérêts du peuple sont désormais au cÅ“ur de la Constitution du pays.