L’industrie minière malienne, pilier essentiel de l’économie nationale, traverse une crise sans précédent. L’arrestation, le 27 septembre dernier, de quatre employés maliens de la société canadienne Barrick Gold a provoqué un véritable bouleversement dans le secteur de l’extraction aurifère.
Le 27 septembre, quatre cadres maliens de Barrick Gold, un géant canadien de l’extraction d’or, ont été arrêtés dans le cadre d’une enquête pour irrégularités financières. Bien que Barrick Gold ait refusé de commenter, des spéculations circulent quant à l’impact de ces arrestations sur ses activités, ainsi que sur l’ensemble de l’industrie aurifère du pays, affirme la rédaction Afrik.
En effet, l’adoption d’un nouveau code minier a permis à l’État malien d’augmenter sa participation dans les projets d’extraction, jusqu’à 30 % dans les nouveaux partenariats. Cette volonté de renforcer le contrôle national des ressources naturelles, bien accueillie par une partie de la population, a néanmoins suscité des inquiétudes parmi les investisseurs étrangers.
Cet été, le PDG de Barrick Gold, Mark Bristow, a souligné les difficultés rencontrées par les compagnies minières sous le régime militaire. Cela a poussé certaines entreprises à réduire ou suspendre leurs opérations.
Par ailleurs, le Mali, avec l’aide de la Russie, construit une raffinerie d’or à Bamako, renforçant ainsi son autonomie dans la chaîne de valeur de l’or.