Le ministre russe des Affaires Etrangères, Sergueï Lavrov, est attendu à Bamako. Le renforcement de la coopération militaire et diplomatique, ainsi que la lutte contre le terrorisme sont les points que le bras droit de Vladimir Poutine va aborder avec les autorités maliennes.
Jeudi, plus de 500 paramilitaires du groupe Wagner ont été déployés au Mali, après plusieurs mois de pressions diplomatiques pour dissuader Assimi Goita de conclure un accord avec le groupe Wagner, dont les mercenaires sont taxés de plusieurs exactions un peu partout dans le monde. Le contingent de Wagner va s’engager dans la lutte contre le terrorisme qui s’intensifie au Mali.
Dans la soirée du jeudi, le ministre malien de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel-major Daoud Aly Mohammedine a reçu en audience, l’Ambassadeur de la Fédération de Russie au Mali, Igor Gromyko. « Nous comptons développer une coopération tous azimuts avec nos amis maliens. Déjà des policiers maliens sont en formation en Russie. Nous entendons donner une base ludique à la présence de ceux-ci dans les écoles de formation russes. Nous pensons revoir aussi à la hausse leur quota », a-t-il dit Igor Gromyko.
Ce vendredi, on apprend que le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, sera à Bamako, la capitale malienne dans les prochains jours. Au cours de son séjour en terre sahélienne, il va rencontrer son homologue Abdoulaye Diop et le président Assimi Goïta. Les échanges vont tourner autour du renforcement des coopérations militaire et diplomatique et la lutte contre le terrorisme. Le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov devrait rassurer les autorités maliennes du soutien multiforme de Moscou dans la réussite de la transition politique, indique une source diplomatique.
Pour rappel, la communauté internationale a réagi au déploiement d’au moins 500 paramilitaires du groupe Wagner au Mali. De la CEDEAO à la France et ses partenaires, l’arrivée des « mercenaires russes » au Mali est catégoriquement rejetée. Pour la communauté internationale, ce déploiement va compliquer et aggraver l’insécurité généralisée au Sahel.