Alors que l’Alliance des États du Sahel (AES) finalise les spécifications techniques de ses nouveaux passeports biométriques, le Premier ministre malien, le Général Abdoulaye Maïga, a invité à la patience face aux délais nécessaires à leur mise en Å“uvre.
Il a mis en avant la complexité du processus de production de ces nouveaux documents, dans le contexte du retrait du Mali de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Lors d’une récente déclaration, il a expliqué que ce projet implique plusieurs étapes préalables, telles que le lancement d’appels d’offres et la sélection de prestataires capables de répondre aux exigences techniques.
« Quitter la Cédéao ne signifie pas qu’on peut changer de passeport comme on change de veste ou de boubou. Il faut suivre un processus rigoureux, et cela ne peut pas être fait instantanément », a-t-il affirmé jeudi, lors d’une rencontre avec des représentants de la société civile.
Cette déclaration intervient alors que l’AES, regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, progresse dans son projet de passeports biométriques et de cartes d’identité harmonisées. Le 22 novembre 2024, à Bamako, les ministres de la Sécurité des trois pays ont validé les spécifications techniques de ces documents, marquant une étape cruciale avant leur approbation finale par les chefs d’État de l’AES.
Ces techniques avancées font suite à une réunion d’experts tenue en octobre 2024, également à Bamako. Cependant, la mise en circulation des nouveaux passeports reste conditionnée à des étapes clés, notamment la sélection de prestataires répondant aux normes internationales et des ajustements administratifs nécessaires.