Réunis depuis ce mardi 22 novembre 2022 à Accra dans la capitale ghanéenne, pour la Conférence internationale autour de l’Initiative d’Accra, les chefs d’Etat et de Gouvernement ont fixé un délai d’un mois pour rendre opérationnelle la force conjointe de « l’Initiative ».
Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Mali et le Niger ont décidé de la création d’une Force multinationale conjointe en renfort à la lutte contre le terrorisme. D’un contingent de 10.000 Hommes, cette Force multinationale conjointe de l’Initiative d’Accra aura pour siège Tamale (Ghana) et le renseignement à Ouagadougou (Burkina Faso).
« Les chefs d’Etat et de gouvernement ont pris note de l’engagement des partenaires à soutenir l’initiative d’Accra dans la lutte contre le terrorisme dans la sous-région et ont réaffirmé leur engagement à mobiliser les ressources endogènes nécessaires pour rendre opérationnelle, dans un délai d’un mois, la task-force conjointe multinationale de l’initiative d’Accra » lit-on dans le communiqué émis à l’issue de la rencontre et rapporté par l’Agence Anadolu.
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Le Burkina Faso se réserve « le droit de se retirer »
Lors de cette réunion, le Premier ministre burkinabè, Me Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela, a indiqué l’obligation de résultats pour cette nouvelle force. « Si cette initiative ne donnerait pas de résultats concrets, le Burkina Faso se réserverait le droit de se retirer de cette initiative. Parce que nous ne sommes pas pour des réunions et sommets sans fin, qui tournent en boucle et sans résultats. Je pense que nous avons été compris », a déclaré le Premier ministre, qui a représenté le Capitaine Ibrahim Traoré à Accra.
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Les dirigeants recommandent aussi que des actions concrètes, « y compris la collecte de fonds, soient prises pour soutenir les pays sévèrement touchés par le terrorisme ». « en prélevant par exemple, rien qu’une petite somme sur chaque kilogramme de café vendu, de cacao vendu, de coton vendu, de lingots d’or extrait, nous pouvons réunir les fonds nécessaires pour soutenir cette initiative », a déclaré Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tambela, rapporté par Burkina 24.
Il faut préciser que 2.000 soldats de cette force conjointe de « l’Initiative » devra être opérationnelle dans un délai d’un mois et déployés au Burkina Faso. Le Nigeria, pays observateur, a pris le leadership de la mobilisation et se dit disposé à accompagner la Force conjointe en appuis aérien et logistique.