Le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a reçu le soutien des partis politiques du pays lors d’une rencontre mardi. Ces derniers ont exprimé leur solidarité avec le chef de l’État dans la lutte contre le terrorisme et encouragé ses efforts en la matière.
Lors d’une audience ce mardi, le président de la transition a échangé avec les quatre composantes des partis politiques ayant participé aux assises nationales. Parmi elles, on compte l’ex-Alliance des Partis politiques de la majorité, l’ex-chef de file de l’opposition politique, l’ex-opposition non affiliée et les « autres partis« .
Le porte-parole des partis politiques, Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP de Blaise Compaoré), a déclaré à la presse que la classe politique était venue apporter son soutien et encourager le président de la transition. Les partis politiques ont souligné leur souhait de voir l’ensemble du territoire récupéré et les populations réinstallées dans leur localité avec le fonctionnement des services administratifs et sociaux minimum. Ils ont également évoqué l’approvisionnement des produits de première nécessité dans les zones difficiles d’accès.
La rencontre a également été l’occasion pour le président de la transition de faire part de la situation difficile que traverse le pays, tout en soulignant les résultats encourageants obtenus sur le terrain. Les partis politiques ont exprimé leur espoir de voir la fin de cette guerre arriver bientôt et de vaincre le terrorisme.
Des mésures strictes
Depuis le coup d’État du 30 septembre 2022 qui a porté au pouvoir le capitaine Ibrahim Traoré, un certain nombre de mesures avaient été prises par les nouvelles autorités, dont la suspension des activités des partis politiques. Si la Constitution a été rétablie, les activités des partis politiques demeurent toujours suspendues.
En octobre 2022, l’ONU avait appelé les autorités burkinabè à lever cette mesure de suspension et à travailler dans le sens de l’organisation des élections. Les autorités burkinabè ont réussi à obtenir un « compromis dynamique » avec la CEDEAO en ramenant la durée de la transition à 24 mois, au lieu de 36 mois. Pour la mise en Å“uvre des actions prioritaires de ce chronogramme de la transition, un montant de plus de 2 807 milliards F CFA est nécessaire, selon le gouvernement burkinabè.