Le parlement sera saisi ce mercredi 29 septembre 2021 sur l’avant-projet de loi portant sur la répression des infractions commises à raison du genre et protection de la femme. L’accélération de la procédure après la présentation du projet marque la volonté du gouvernement de faire cesser un abus devenu un fait de société ordinaire au Bénin.
Le gouvernement du président Patrice Talon ne veut pas traîner les pas sur sa détermination à renforcer la protection de la femme. Après l’installation de l’institut national de la femme avec un pouvoir plus renforcé et la présentation de l’avant-projet de loi portant sur la répression des infractions commises à raison du genre aux parlementaires, le gouvernement entend accélérer la procédure.
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Déjà, ce mercredi 29 Septembre 2021, l’avant-projet de loi qui entre en droite ligne d’une série de réformes en cours pour changer les mentalités sera transmis aux parlementaires. La séance de travail tenue par le président Patrice Talon avec ces derniers vise non seulement à les fait entrer dans le contenu de l’avant-projet de loi mais surtout à susciter leur adhésion afin qu’ils en accélèrent l’examen.
La transmission ce jour du projet de loi à l’assemblée est l’ultime acte qui prouve que le gouvernement entend véritablement outiller l’institut national de la femme pour qu’il devienne un organe actif au service de la promotion et de l’épanouissement de la femme.
Le harcèlement sexuel, un fléau qui fait plus de dégâts que les crimes économiques
Le président Patrice Talon veut mener la lutte contre le harcèlement sexuel avec la même détermination qu’il l’a fait avec la corruption. Le jeudi dernier, il a déjà annoncé les couleurs face aux parlementaires quand il leur exposait le contenu de son projet de loi. « Le fléau (le harcèlement sexuel-ndlr) fait plus de dégâts que les crimes économiques« ; avait indiqué le président de la République.
Selon lui, la tâche ne sera pas facile à ceux qui seront amenés à conduire la lutte ; ce serait pour eux, une épreuve de longue haleine, précise-t-il « mais désormais au Bénin, les délits du genre ne seront plus banalisés…ce sera la loi de la décennie » a-t-il martelé avec conviction face aux députés.
Pour le chef de l’Etat, « les auteurs comme les complices seront poursuivis même si la victime est dans son silence. La lutte sera plus farouche même que celle des crimes économiques« , avait-il confié aux parlementaires.
Ces propos du chef de l’Etat lèvent un coin de voile sur l’importance que revêt le projet de loi qui sera transmis ce mercredi 29 Septembre 2021 à la représentation nationale.