Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans la sous-région, les ministres de la sécurité des pays membres de l’organisation « Initiative d’Accra » sont réunis à Cotonou pour trouver des pistes de solutions. Il s’agit de la 8è session de ce regroupement composé du Bénin , du Burkina Faso, du Ghana, du Niger, du Togo et de la Côte d’Ivoire.
La 8ème session des ministres chargés de la sécurité des pays de l’ « Initiative d’Accra » s’est ouverte à Cotonou ce mercredi 13 avril 2022. Au cours du conclave, les participants ont prévu aborder les résultats de l’opération ‘’KOUDANLGOU IV’’ ; la synthèse des travaux de planification de l’opération ‘’KOUDANLGOU RENFORCEE’’ ; l’opérationnalisation du secrétariat exécutif de l’organisation et le point d’étape de la signature de l’acte portant création de l’initiative d’Accra.
Dans son discours d’ouverture, le ministre béninois de l’intérieur et de la sécurité publique, Alassane Seidou a invité ses pairs à de profondes réflexions afin que la rencontre puisse aboutir à des pistes de solutions permettant de lutter efficacement contre le terrorisme.
Ce qu’il faut savoir de « l’Initiative d’Accra »
« L’initiative d’Accra » est un mécanisme de sécurité coopérative et collaborative qui repose sur trois axes : le partage d’informations et de renseignements ; la formation du personnel de sécurité et de renseignement ; et la conduite d’opérations militaires conjointes transfrontalières », rapporte l’Institut d’études de sécurité (ISSA) sur son site.
En termes de coordination, chaque trimestre, la rencontre des ministres de la sécurité est précédée d’une réunion technique des responsables en charge de la sécurité et des renseignements.
ISSA
L’initiative d’Accra présente trois importants avantages. « Premièrement, elle ne se repose pas sur une structure administrative lourde. Sur le plan opérationnel, elle s’appuie sur des points focaux présents dans chaque pays membre et un coordinateur central au sein du secrétariat de la sécurité nationale du Ghana. Cette approche réduit les lenteurs administratives et facilite la communication et la collaboration entre les membres ».
Deuxièmement, l’Initiative est financée par les pays membres. Elle n’est donc pas soumise à une dépendance extérieure. Cela permet de la doter de « l’engagement politique nécessaire à son succès et donne aux pays membres la marge de manÅ“uvre essentielle pour déterminer les priorités ». Troisièmement, cette « l’Initiative d’Accra » favorise le partage d’informations et de renseignements et améliore la coopération entre les États pour prévenir l’extrémisme violent.