Les attaques terroristes se multiplient au nord du Bénin. Face à la menace, l’armée ne compte pas baisser les bras malgré les pertes enregistrées en son sein. A l’occasion de la cérémonie d’hommage aux cinq (05) soldats tombés récemment sous les balles des djihadistes, le Chef d’état-major général des Forces armées béninoises a rassuré de la disponibilité de ses éléments à mener le combat jusqu’au bout.
Face à la menace djihadiste, les Forces armées béninoises restent mobilisées au front. Selon Fructueux Gbaguidi, Chef d’état-major général, chaque fois que des militaires tombent « 10, 20, 30 se portent volontaires pour aller les remplacer ». « Nous ferons tout pour minimiser de telles pertes. Nous ne céderons jamais, un centimètre carré de la République du Bénin », a-t-il déclaré au micro de RFI.
Depuis le début des attaques, l’armée béninoise affiche une posture d’assurance et communique très peu. Le seul communiqué officiel produit par le patron de l’armée remonte à décembre 2021. Dans ledit communique, on pouvait lire : « Tout est mis en Å“uvre pour assurer la défense du territoire national contre toute forme d’agression d’où qu’elle vienne, ainsi que la sécurité des biens et des personnes. Chaque citoyen est invité à vaquer à ses occupations. »
Le Bénin mise sur le renforcement de capacité de son armée
Confrontée aux dures réalité du terrorisme, l’armée béninoise se doit de revoir ses stratégies de sécurisation et de défense des frontières. « A cet égard, le gouvernement prend déjà des mesures fortes pour que notre dispositif soit renforcé en moyens tant humains, logistiques que technologiques », avait déclaré le président Patrice Talon dans son discours sur l’état de la nation en décembre 2021.
Dans le cadre de la lutte anti-djihadiste, le Bénin a décidé de rapatrier ses soldats engagés au sein de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA). Avec leurs expériences acquises, ces policiers et militaires viendront appuyer leurs frères d’armes restés au pays.
La lutte contre le terrorisme ne concerne pas seulement le Bénin. Des pays frontaliers comme le Burkina Faso et le Niger se retrouvent dans la même situation. C’est pourquoi Patrice Talon préconise une unité d’action. « La coopération avec les pays limitrophes sera renforcée pour mutualiser les moyens de prévention et de lutte », avait-il annoncé.