L’Union Africaine (UA) a vivement condamné les récents massacres perpétrés par les Forces démocratiques alliées (ADF) dans les territoires de Béni et de Lubéro, situés dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC). Ces violences ont causé la mort de 150 civils depuis le début du mois de juin.
Depuis plusieurs années, l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est le théâtre de violences perpétrées par des groupes armés rebelles et jihadistes. Parmi eux, les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé ougandais fondé en 1995, se distingue par sa brutalité. Composé principalement de musulmans, le groupe s’est radicalisé jusqu’à faire allégeance à l’État islamique en 2019, devenant ainsi sa branche en Afrique centrale.
Lundi 17 juin, le président de la Commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, a dénoncé les « massacres de populations civiles innocentes » par les ADF dans les territoires de Béni et de Lubéro, dans le Nord-Kivu. Dans un communiqué, le diplomate tchadien a exprimé ses sincères condoléances aux familles des victimes et au peuple congolais. Il a également déploré la mort de 150 personnes depuis le début du mois de juin, dont au moins 42 dans une attaque récente survenue le 13 juin.
L’Union Africaine a dit suivre de près le développement de ces violences et a réaffirmé son soutien aux pays des Grands Lacs dans leur lutte contre le terrorisme. Moussa Faki Mahamat a souligné « l’engagement continu de l’Union Africaine » à soutenir les efforts régionaux pour éradiquer le terrorisme, dont les manifestations sont particulièrement visibles dans le Sahel, notamment au Mali et au Burkina Faso.
Dans la province du Nord-Kivu, vaste de près de 60 000 kilomètres carrés, les groupes rebelles comme le M23 et les ADF imposent leur loi depuis des années et perturbent la quiétude des populations locales. Malgré les opérations menées par l’armée congolaise en collaboration avec des partenaires régionaux, les violences contre les civils se poursuivent sans relâche.