« La France reste tant que les autorités burkinabè le souhaiteront », a déclaré l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, ce mardi 29 novembre, à sa sortie d’audience avec le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Kyelem de Tambèla.
Ces dernières semaines, les manifestations se sont multipliées contre la présence française au Burkina Faso. La représentation diplomatique de la France à Ouagadougou ainsi que les forces spéciales françaises déployées au Burkina, sont notamment les cibles des protestataires qui exigent leur départ.
Ce mardi, après son échange avec le Premier ministre burkinabé, le diplomate Français Luc Hallade est revenu sur le sentiment anti-français qui se répand au Burkina Faso. « Moi je n’ai pas l’intention de rentrer chez moi trop vite (…) c’est vrai que les attaques qu’a subi notre ambassade ont été traumatisantes (…) La France reste, tant que les autorités Burkinabè le souhaiteront évidemment», a déclaré Luc Hallade qui compte sur la protection des autorités burkinabé pour que les bâtiments français ne subissent plus d’attaques.
« Barkhane c’est fini », mais la coopération militaire reste et va évoluer selon la volonté des autorités, a conclu le diplomate français qui a qualifié son entretien avec le Premier ministre d’un « dialogue sans faux-semblant avec des reproches ou des critiques », tout en rassurant que les « ambiguïtés et les incompréhensions seront levées » afin de faire en sorte que « notre coopération soit plus efficace et plus performante et surtout qu’elle « réponde aux besoins exprimés par le gouvernement ».
Le partenariat entre le Burkina Faso et la France essuie de nombreuses critiques ces dernières années. Pour de nombreux burkinabé, ce partenariat ne profite pas au pays qui est en proie aux attaques terroristes sans issue. De nombreuses manifestations ont été organisées pour réclamer le départ de la France et aussi appeler les autorités burkinabé à se tourner vers la Russie notamment dans le domaine sécuritaire.