L’homme politique ivoirien Gnamien Konan, s’en est ouvertement pris à la CEDEAO en ce qui concerne son fonctionnement et ses prises de position. Il a surtout critiqué l’organisation sur son silence relatif à la modification des constitutions dans les pays africains.
« Quand la manipulation de l’argent public, le népotisme, le tripatouillage de la constitution et la caporalisation des Institutions de la République entre autres rendent impossible toute alternance démocratique, quelles solutions préconisez-vous ? », a interrogé Konan en interpellant les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Une question qui révèle un caractère presqu’inutile et impuissante de la CEDEAO face à ses problèmes internes.
En effet, plusieurs chefs d’Etat dont les pays sont membres de l’organisation, ont touché à la constitution de leur pays respectif pour pouvoir se maintenir au pouvoir. De la Côte d’Ivoire au Togo en passant par la Guinée, les présidents de ces pays ont tous tripatouillé la constitution pour rester en poste, sans aucune condamnation de la CEDEAO, qui semble d’ailleurs laisser faire.
Les peuples africains se sont mobilisés plusieurs fois pour exprimer leur mécontentement de l’organisation et demander sa dissolution car selon les africains, elle ne sert pas à grand-chose. Certains militants panafricanistes estiment que l’organisation ne reflète pas une organisation des peuples mais constitue un cadre de discussions de politiques assoiffés de pouvoir.
Pour l’activiste camerounaise Nathalie Yamb, « il faut dissoudre la CEDEAO. Cette organisation n’a aucune valeur, aucun principe, ne respecte aucun de ses textes et n’a d’autre rôle que d’être la caisse de résonance et le bras politique de l’UE en Afrique pour étouffer les droits/aspirations des citoyens de la zone ».