Mercredi, le journal The Telegraph a rendu publique une enquête qui remet en question la situation financière du Real Madrid et son respect des règles du fair-play financier.
Ce mercredi, une enquête publiée par le journal britannique The Telegraph fait trembler le Real Madrid. L’article met en doute la transparence des comptes financiers du club espagnol et soulève des interrogations sur le respect du fair-play financier. Selon le journal, une somme considérable de 122 millions d’euros, classée dans la catégorie « autres frais de gestion courante » du dernier rapport annuel du club, ne trouve pas de justification claire.
Cette somme représentait tout de même 20% des dépenses totales du club lors de la saison 2021-2022. Le Telegraph, qui n’a pas encore reçu de réponse de la part du Real Madrid à ce sujet, associe ces dépenses à un accord entre le club présidé par Florentino Pérez et la société Providence. Cet accord implique le transfert d’un pourcentage des revenus de sponsoring du Real Madrid vers le fonds américain.
La société d’investissement américaine, Providence, fournit des liquidités aux Merengues depuis 2017, notamment par le biais de prêts, et cette collaboration est prévue de se poursuivre au moins jusqu’en 2027. Le Telegraph affirme que les sommes d’argent obtenues grâce à cet accord avec Providence ont été enregistrées dans les comptes du club comme des revenus, au lieu d’être considérées comme des dettes.
Cette interprétation des comptes financiers soulève une question cruciale en termes de fair-play financier. Selon les autorités fiscales espagnoles, ce type de paiement à une entité tiers en échange d’une partie des revenus futurs doit être considéré comme une opération de financement, et donc qualifié de dette à des fins fiscales. Le journal britannique souligne que cette situation pourrait avoir des conséquences importantes pour le Real Madrid.
Dans son rapport annuel, le club précise néanmoins qu’une partie des « autres dépenses de gestion courante » est liée à un accord avec Sixth Street, une société qui a acquis un pourcentage des droits d’exploitation du nouveau Santiago Bernabeu pour une durée de deux décennies, moyennant un paiement d’environ 360 millions d’euros. Selon The Telegraph, cet accord aurait permis d’éviter des pertes estimées à 300 millions d’euros lors de la saison 2021-2022. Pour l’instant, le Real Madrid n’a pas répondu aux allégations du journal anglais.