Le procureur militaire libyen a exigé, jeudi, l’exécution de sanctions disciplinaires contre le général de division à la retraite Khalifa Haftar, sur fond de cinq affaires, dont sa violation de la loi militaire, nous rapporte Anadolu.
Selon une correspondance adressée par le procureur général près le parquet militaire, Mohamed Gharouda, à l’Agence des enquêtes criminelles, et relayée par la suite par la chaîne « Libya Al-Ahrar », le procureur militaire exige l’arrestation du général Khalifa Haftar. Le parquet militaire a également appelé à « appliquer les ordres de saisie émis par le ministère public à travers l’huissier de justice compétent, sur fond de cinq affaires en date de 2019 et 2020 ».
Concernant la violation de la loi militaire en se présentant aux élections présidentielles, le ministère public a déclaré que « Haftar est un officier de l’armée libyenne et est passé par la Haute Commission électorale nationale pour entamer les procédures ». « Quiconque organise ou participe à des réunions politiques, appartient à un corps politique, participe à des manifestations, des troubles ou des campagnes électorales, ou écrit des articles politisés sous couvert d’anonymat, ou prononce des discours politiques ou incite, sera puni de cinq ans d’emprisonnement », a-t-il ajouté.
Le dépôt de leurs dossiers ne signifie pas forcément qu’ils sont acceptés
La haute commission électorale rassure les opposés aux candidatures de Seïf al-Islam Kadhafi et du maréchal Haftar que le dépôt de leurs dossiers ne signifie pas forcément qu’ils sont acceptés. Enfin, selon la Haute commission électorale (HNEC) libyenne, 98 candidats dont 2 femmes ont soumis un dossier à l’élection présidentielle. Parmi les candidats les plus en vue, figurent notamment Seïf al-Islam Kadhafi, fils de l’ancien dirigeant feu Mouammar Kadhafi, le maréchal Khalifa Haftar, l’ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha et le chef du gouvernement intérimaire, Abdelhamid Dbeibah.
Selon Anadolu, Haftar est accusé dans des affaires liées au meurtre de 63 migrants irréguliers dans le bombardement contre un centre d’accueil des migrants dans la ville de Tajoura (est de Tripoli) en juillet 2019, et l’assassinat de deux citoyens dans une attaque visant la ville d’Al-Zawiya (nord-ouest) en décembre, de la même année. Outre l’assassinat de 26 étudiants lors d’un raid aérien ayant ciblé une école militaire à Tripoli en janvier 2020, et l’assassinat de citoyens dans la ville de Sbei’a (sud de Tripoli) par le groupe armé russe »Wagner », en septembre 2019.