De violents combats ont démarré vendredi, entre des groupes armés rivaux à Tripoli, la capitale libyenne. De 12 morts, on passe désormais à 32 morts ce dimanche, selon les autorités libyennes.
Plongée dans un chaos sans précédent depuis la mort de Kadhafi, en 2011, la Libye est en passe de s’engouffrer encore plus dans l’impasse. Des affrontements entre milices concurrentes, à l’arme légère et lourde, ont éclaté dans plusieurs quartiers de l’ouest de Tripoli. Des rafales de tirs et des bombardements ont retenti toute la nuit.
Selon l’Agence Anadolu, les affrontements ont eu lieu entre des groupes armés affiliés à l’appareil d’appui à la stabilité et de maintien de l’ordre, « Stability Support Apparatus » du Conseil présidentiel, sous le commandement d’Abdel Ghani al-Kikli, et la Brigade 777 relevant du chef d’état-major de l’armée et dirigé par Haitham al-Tajouri.
Selon le bilan fait ce dimanche, par le ministre Libyen de la santé, 32 personnes sont mortes et 159 autres sont blessées depuis le début des affrontements. La situation s’apaise, selon plusieurs sources.
Réaction de la communauté internationale
L’ambassade américaine à Tripoli s’est dite «très préoccupée», tandis que la mission de l’ONU en Libye a appelé à «un arrêt immédiat des hostilités» en dénonçant des «affrontements […] dans des quartiers peuplés de civils». De son côté, le Qatar a appelé «toutes les parties à éviter l’escalade et l’effusion de sang et à régler les différends par le dialogue».
La Libye traverse une crise grave depuis le décès de Kadhafi. Les évènements enregistrés ces derniers jours, font craindre l’éclatement d’une nouvelle guerre civile dans le pays.