L’échec de la communauté internationale en l’occurrence l’ONU, dans le dossier des 46 soldats ivoiriens arrêtés au Mali et la réussite de la diplomatie togolaise, est la preuve pour qui veut l’entendre, que l’Afrique peut et doit compter sur elle-même, pour trouver des solutions africaines à ses problèmes.
Le 10 juillet 2022, 46 soldats ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako, par les autorités maliennes. Accusés d’être des mercenaires par la justice malienne, ils ont été détenus dans la capitale malienne, malgré que la Côte d’Ivoire n’a cessé de clamer l’innocence de ses soldats qu’elle a dit, avoir été envoyés au Mali, dans le cadre de la mission de maintien de paix de l’ONU.
Malgré les pressions internationales, Bamako avec à sa tête, le colonel Assimi Goita, est resté intransigeant, ne cédant à aucune force, quelle que soit sa nature, pas même à la CEDEAO dont l’ultimatum du 1er janvier pour libérer les militaires sous peines de sanctions n’a été respectée ou encore l’ONU. Il aura donc fallu attendre la fin du procès desdits soldats suivie d’une grâce présidentielle pour qu’ils soient libérés le samedi 7 janvier 2023, malgré leur condamnation à des peines lourdes.
Une victoire de la diplomatie togolaise
La libération des soldats ivoiriens qui a émerveillé plus d’un, a été l’Å“uvre d’une médiation africaine, celle menée par le Togo. Le président Faure Gnassingbé et son ministre des Affaires Etrangères ont mouillé le maillot avec des tractations sans pareilles pour, dans un premier temps, obtenir la libération des trois soldats femmes qui figuraient parmi les soldats ivoiriens, avant d’aboutir à un consensus dont les dessous restent inconnus, mais qui, par dessus tout, a permis la libération des soldats qui sont arrivés samedi soir, à l’aéroport d’Abidjan, où le président ivoirien, Alassane Ouattara, les attendait.
Cette victoire de la diplomatie togolaise prouve que l’Afrique est capable de trouver des solutions propres à elle, à ses problèmes, malgré que les institutions africaines ou organisations régionales ou sous-régionales, sont en perte de vitesse de crédibilité et de confiance devant les peuples africains. L’échec de la communauté internationale dans ce dossier, n’est rien d’autre qu’une piqûre de rappel, pour que l’Afrique n’oublie pas que les autres, ne trouveront toujours pas la meilleure formule pour ses problèmes.
« Problèmes africains – solutions africaines »
La Russie a salué mardi, la libération des 46 soldats ivoiriens qui étaient détenus au Mali. Moscou a notamment acclamé le fait que la libération des soldats ivoiriens ait été l’Å“uvre de la diplomatie africaine.
« La résolution du conflit entre le Mali et la Côte d’Ivoire est un bon exemple de la mise en Å“uvre de la formule « problèmes africains – solutions africaines », a déclaré la diplomatie russe.
Ces derniers mois, la Russie a renforcé ses relations avec l’Afrique, notamment avec le Mali et la Centrafrique pour ne citer que ces deux pays. Moscou ambitionne de devenir le premier partenaire privilégié de l’Afrique dans tous les domaines et prône un partenariat dit bénéfique pour le continent noir.