La justice libanaise a émis une interdiction de quitter le pays à Riad Salamé, le puissant gouverneur de la Banque centrale du Liban. Cette décision fait suite à un mandat d’arrêt émis par la justice française, et le juge compétent a également demandé à la France de lui remettre le dossier de l’affaire.
Mercredi, la justice libanaise a pris une mesure sans précédent en interdisant à Riad Salamé, le gouverneur de la Banque centrale du Liban, de quitter le pays. Cette décision intervient après qu’un mandat d’arrêt a été émis à son encontre par la justice française, qui mène une enquête concernant des allégations de malversations financières.
Riad Salamé a comparu devant un juge au palais de justice de Beyrouth, où il a été informé de l’interdiction de quitter le pays. En outre, le juge a décidé de demander à la justice française de lui remettre le dossier complet de l’affaire, afin de poursuivre les investigations au niveau local. Cette demande s’inscrit dans le cadre de la coopération judiciaire entre les deux pays.
La semaine dernière, le Liban avait reçu une notice rouge d’Interpol, qui reflétait le mandat d’arrêt émis par la juge française en charge de l’enquête. Cette étape marquait un tournant important dans la procédure, car elle impliquait une demande internationale de coopération pour l’arrestation de Riad Salamé.
Le gouverneur de la Banque centrale du Liban, qui a occupé ce poste depuis près de trois décennies, est une figure influente et controversée au sein du pays. La décision de la justice de lui interdire de quitter le pays soulève des interrogations sur l’impact que cela pourrait avoir sur le système financier libanais, déjà confronté à une crise économique et financière majeure.