Condamné à 50 ans de prison pour son rôle pendant la guerre en Sierra Leone, l’ancien président libérien a déposé plainte contre son pays auprès de la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest pour «non payement de sa retraite».
L’ancien président libérien Charles Taylor a déposé une plainte contre l’Etat du Liberia. L’ex-chef de l’Etat (1997-2003) a estimé que les autorités actuelles du pays violent ses droits élémentaires. De ce fait, le septuagénaire s’est plaint devant la Cour de justice de la Cédéao, basée à Abuja, au Nigeria.
L’ancien chef de guerre a indiqué qu’une loi, votée par le parlement libérien en 2003, fixe les indemnités de ceux qui ont occupé de hautes fonctions y compris le président de la République. D’après Charles Taylor, le texte en question précise qu’un ancien président doit percevoir du gouvernement une pension de retraite « égale à 50 % du salaire du président en exercice ». A sa mort, les fonds devraient être versés à ses héritiers, c’est-à-dire sa femme et ses enfants.
En outre, a-t-il rappelé, l’Etat doit mettre à la disposition d’un ex-président un personnel à son service ainsi qu’un logement pour le reste de sa vie. Au minimum, 25.000 dollars doivent être dépensés chaque année pour ces charges. Par conséquent, M. Taylor a demandé à être rétabli dans ses droits. L’Etat du Liberia a reçu la notification de la plainte de Charles Taylor mais aucune date n’a été annoncée pour la tenue de l’audience.
Charles Taylor condamné à 50 ans de prison
Reconnu coupable de 11 chefs d’accusation de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour des actes commis pendant la guerre civile en Sierra Leone, Charles Taylor purge une peine de 50 ans de prison, depuis sa condamnation en 2012. Selon les explications d’Adama Dempster, secrétaire général de la Plateforme de la société civile pour la défense des droits de l’Homme au Liberia, joint par l’AFP, Charles Taylor devrait obtenir gain de cause. « Il n’a pas été condamné pour des crimes commis au Liberia, ce qui n’affecte pas ses droits ici ».