Impliqué dans le coup d’État d’avril 2012 en Guinée Bissau et depuis interdit par les Nations-Unies de quitter le pays, le général Antonio Indjai est recherché par les Etats-Unis qui offrent « une récompense jusqu’à 5 millions $ pour toute information menant à l’arrestation et/ou à la condamnation » de l’ancien chef des forces armées Bissau-guinéenne.
Les Etats-Unis offrent « une récompense jusqu’à 5 millions $ pour toute information menant à l’arrestation et/ou à la condamnation d’Antonio Indjai ». D’après le gouvernement américain, le général Bissau-guinéen a été à la tête d’une organisation criminelle qui a participé pendant plusieurs années au trafic de drogue dans son pays et dans la sous-région. Ancien chef des forces armées de la Guinée Bissau, l’homme est interdit depuis mai 2012 par les Nations-Unis de quitter le pays en raison de sa participation au coup d’Etat d’avril 2012.
Selon un rapport du département d’Etat américain, le général est considéré comme l’une des figures de déstabilisation les plus puissantes de Guinée-Bissau, et qui opère librement dans toute l’Afrique de l’Ouest, utilisant «Â des produits illégaux pour corrompre et déstabiliser d’autres gouvernements étrangers et saper l’Etat de droit dans toute la région ». Il aurait entre janvier et novembre 2012, accepter de recevoir et de stocker plusieurs tonnes de cocaïne.
La manne résultant de ce trafic de drogue lui aurait permis ainsi qu’à ses co-accusés de se constituer une armée de mercenaires. Son arsenal militaire était constitué entre autres, de missiles anti-aériens qu’il vendait ensuite aux FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) grâce à sa société basée en Guinée-Bissau et qui sert également pour les transactions d’armes illicites.
Antonio Indjai ainsi que cinq autres de ses complices ont été inculpés dans deux actes d’accusation déposés dans le district de New York. Le premier acte d’accusation a été déposé le 12 décembre 2012, et un autre de remplacement déposé le 8 janvier 2013. Ils sont entre autres accusés d’avoir fourni un soutien matériel à une organisation terroriste étrangère et de Complot en vue d’acquérir et de transférer des missiles antiaériens.