Les États-Unis se sont déclarés « préoccupés » par les récents appels des autorités congolaises à un « retrait » de la mission des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO).
Dans un communiqué émis mardi, le représentant des États-Unis auprès de l’ONU a exprimé les inquiétudes de son pays quant aux appels répétés du gouvernement congolais pour le retrait de la MONUSCO après les élections prévues pour décembre. Il a souligné que la mission ne peut pas et ne devrait pas rester en RDC indéfiniment, mais a également averti des conséquences potentiellement néfastes d’un retrait précipité.
Selon le représentant américain, un consensus général existe sur le fait que le gouvernement congolais ne sera probablement pas en mesure de remplir les critères de référence fixés pour le retrait de la MONUSCO d’ici la fin de l’année 2023. Il a mis en garde contre les effets dévastateurs qu’un vide de sécurité laissé par la mission pourrait avoir sur les populations les plus vulnérables de la région.
Le diplomate a souligné que la MONUSCO joue un rôle crucial dans la protection des civils et a cité les récentes activités meurtrières des groupes armés CODECO et Daesh RDC, responsables de massacres choquants dans un camp et une école de personnes déplacées à l’intérieur du pays plus tôt ce mois-ci. Sans la présence de la MONUSCO, de tels actes de violence pourraient se multiplier.
Dans leur déclaration finale, les membres du Conseil de sécurité ont souligné la nécessité d’un retrait progressif et souple de la MONUSCO afin qu’elle puisse continuer à assurer la protection des civils.