La République démocratique du Congo (RDC) a entamé le processus des prochaines élections législatives avec l’ouverture des candidatures. Cependant, des préoccupations persistent quant à la transparence du processus électoral, l’audit du fichier électoral et les risques sécuritaires dans certaines régions.
Ce dimanche, la commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la République démocratique du Congo a annoncé l’ouverture de ses bureaux pour recevoir les candidatures en vue des élections législatives prévues le 20 décembre prochain. Les candidats nationaux ont jusqu’au 15 juillet pour déposer leurs dossiers dans l’un des 171 bureaux de réception et de traitement des candidatures ouverts à travers le pays.
Cependant, cette annonce ne concerne pas les territoires de Masisi et Rutshuru, toujours sous l’emprise des rebelles du M23. La présence de groupes armés dans ces régions constitue une entrave majeure à la tenue d’élections démocratiques et transparentes, suscitant des inquiétudes quant à la représentativité des résultats.
Par ailleurs, la Ceni a été critiquée par l’opposition politique pour son recensement des électeurs et l’audit du fichier électoral. Certains opposants, tels que Martin Fayulu, exigent un audit approfondi et la reconstitution des listes électorales avant la tenue des élections. Ces préoccupations soulignent l’importance d’un processus électoral transparent pour garantir la crédibilité du résultat et prévenir toute fraude potentielle.
Les évèques appellent à la vigilance
Les évêques de l’église catholique, réunis au sein de la conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), ont également exprimé leurs préoccupations quant au processus électoral actuel, affirmant que celui-ci manque de transparence. Dans une déclaration rendue publique vendredi dernier, ils ont appelé à la vigilance et à l’importance de choisir des dirigeants élus de manière légitime.
En outre, le président sortant, Félix Tshisekedi, est candidat à sa propre succession, tandis que plusieurs opposants, dont Moïse Katumbi et l’ancien Premier ministre Matata Mponyo, se sont également déclarés candidats. La diversité des candidatures témoigne de l’importance des prochaines élections législatives pour l’avenir politique de la RDC.