L’ancien ministre de l’économie et des finances, Komi Koutché s’est prononcé sur l’actualité politique. A travers un entretien accordé à Vital Panou ce dimanche 18 décembre 2022, l’opposant a donné sa position sur la participation du parti Les Démocrates (LD) aux législatives de janvier 2023.
L’opposant Komi Koutché n’est pas contre la participation des Démocrates aux prochaines législatives. Malgré toutes les supitations qui évoquent un deal supposé entre le parti et le pouvoir, l’ancien ministre pense que le plus important, c’est de participer.
Je ne suis pas dans le haut conseil des démocrates pour savoir ce qui a été discuté avec le pouvoir. Je ne peux pas affirmer qu’il a eu un deal entre le pouvoir et Les Démocrates.
Komi Koutché
A l’en croire, « quelques soient les péripéties que les Démocrates ont traversé », il y a une opportunité de participer aux élections, il est tout à fait logique d’en profiter. « Il y a un petit sentier de participation inclusive, il faut qu’on s’y engouffre et après on verra ce que ça va donner ».
« Je ne suis pas du parti Les Démocrates, mais… »
Komi Koutché rappelle qu’il n’est pas membre du parti Les Démocrates, mais il se doit de rester fidèle à sa lutte. Il dit avoir lutté aux côté des autres opposants, depuis 2016, pour des élections inclusives. « Une fois que cette ouverture est donnée, ce serait se renier soi même que de dire : on ne va pas aux élections », a-t-il expliqué.
Selon l’opposant exilé, c’est l’occasion pour l’opposition de montrer que sa lutte n’était pas personnelle et aveugle. « C’était une lutte de principe », a-t-il affirmé.
Sur la décision de la Cour constitutionnelle en faveur des Démocrates
Il faut rappeler que le parti Les Démocrates doit sa participation aux législatives de 2023 à une décision de la Cour constitutionnelle qui a permis à la Céna de le repêcher. Sur cette décision, Komi Koutché porte des gangs et propose une analyse à plusieurs équations.
Il pense fondamentalement que cette décision reste un outil qui peut être manipuler à tout moment par le pouvoir, en faveur de ses blocs politiques.
Komi Koutché refuse de croire que cette décision est la preuve que le droit se dit désormais au Bénin. Pour lui, cette décision, quoi qu’en faveur de l’opposition, ne suffit pas pour changer l’image sombre qu’il a de la Cour constitutionnelle depuis 2016.