Suite aux préoccupations soulevées par les acteurs politiques et ceux de la société civile, l’Agence nationale d’dentification des personnes (Anip) a donné son accord pour l’audit de la Liste Électorale Informatisée (LEI). Mais à l’arrivée, ce qui a été fait n’est pas un audit, selon Apollinaire Avognon, président du parti Nouvelle Force Nationale (NFN).
« J’ai commencé par voir une vidéo circuler depuis hier nuit sur les réseaux sociaux, faisant état des résultats d’audit de la liste électorale informatisée (LEI), quelle manipulation du peuple ! », a lancé Apollinaire Avognon. Contrairement à l’information relayée par la presse, le président de NFN, fait savoir « qu’il n’y a pas eu d’audit ».
Apollinaire Avognon a rappelé qu’un « audit du fichier électoral est une analyse menée par un ou plusieurs experts, avec un Å“il impartial et si possible indépendant, sur un aspect précis de la liste. L’auditeur va évaluer, investiguer, mais aussi vérifier et contrôler des éléments précis ». Pour avoir participé aux rencontres dans les locaux de l’Anip, le président de la NFN estime que tout ce processus n’a pas été suivi pour qu’on puisse réellement dire que la LEI a été auditée.
Acceptable pour les uns et fiable pour les autres…
Les acteurs ayant participé à « l’audit de la LEI » dans les locaux de l’Anip ont des points de vue divergents sur la qualité de la liste électorale. Pour les représentants de la mouvance, la LEI est actuellement fiable et peut conduire aux élections législatives. Par contre, pour Jean-Baptiste Élias de la société civile et le représentant du parti de l’opposition, FCBE, la liste est « acceptable ».
Quant à Appolinaire Avognon, il retient que 6 768 434 béninois électeurs sont attendus dans les urnes le 8 janvier prochain. Le défis de l’heure, selon le président de la NFN, est la délivrance sans anicroches des pièces exigées pour la constitution des dossiers de candidatures, dont l’enregistrement a débuté depuis le 28 octobre 2022.