A quelques heures de l’ouverture du registre des déclarations de candidatures pour le compte des législatives de 2023, la plupart des partis de l’opposition ont du mal à obtenir le quitus fiscal pour l’ensemble de leurs potentiels candidats. A la sortie d’une rencontre tenue avec les responsables de la Direction Générale des Impôts (DGI), les partis ont dénoncé des manÅ“uvres suspectes, dont l’objectif serait d’entraver leur participation effective aux élections.
« A 48 heures du dépôt des dossiers des dossiers, 25% de nos militants n’ont pas reçu le quitus fiscal », a confié Antoine Vissétogbé Guédou, président du GSR, qui voit dans cette situation une source crisogène. Selon l’opposant, il se dit dans les coulisses que l’opposition qualifiée de « radicale » ne participera pas aux élections et que les agissements de la DGI semblent conforter cette appréhension.
Selon les dires d’Antoine Vissétogbé Guédou, la DGI a pris tout son temps pour lancer le processus de délivrance du quitus fiscal, alors que la loi a exigé un délai. « On attend un mois pour lancer, alors qu’on sait bien que la délivrance de cet outil (quitus fiscal) est enfermé dans un délai par la loi. Aujourd’hui, qui va assumer ? C’est ça le vrai problème. Nous remarquons que la manÅ“uvre persiste et nous sommes venus réitérer au DGI les inquiétudes que nous avions déjà soulevées à la première réunion », a-t-il déclaré au micro de RBM.
Pour le président du parti Grande solidarité républicaine (GSR) qui était aux côtés des responsables du parti «Â Les Démocrates », ce qui se passe à la DGI avec les demandes de quitus des opposants sont des signaux que l’exclusion de 2019 et le conflit qui s’en était suivi, planent encore sur le pays. « Nos appréhensions sont de plus en plus en train d’évoluer, d’être justifiées. Nous avons de plus en plus l’impression que nos vis-à-vis tiennent à priver le peuple béninois de paix. On fait semblant de parler hypocritement de paix, mais en réalité, on ne veut pas la paix », a déploré Antoine Vissétogbé Guédou.