Le Zimbabwe a lancé une campagne de vaccination d’urgence mardi, visant à immuniser plus de 4 millions d’enfants contre la polio. Cette initiative fait suite à la détection de trois cas de polio causés par une mutation rare du virus, provenant des vaccins oraux, dont un cas ayant entraîné la paralysie d’une fillette de 10 ans en janvier.
Les autorités sanitaires du Zimbabwe, ont identifié une mutation rare de la polio à partir d’échantillons prélevés dans les égouts de la capitale du pays, Harare. Selon les explications, le virus contenu dans les vaccins oraux peut, dans de rares cas, muter et déclencher de nouvelles épidémies, surtout dans les régions où les conditions sanitaires sont précaires et la couverture vaccinale est faible. Bien que le nombre de cas de polio dans le monde ait diminué de plus de 99% depuis le début de cette campagne en 1988, la persistance de ce risque met en évidence la nécessité de maintenir une vigilance constante.
Face à l’apparition de cette mutation qui consiste une menace sérieuse à la santé publique, une campagne de vaccination a été lancée au Zimbabwe. Les équipes de vaccination se mobilisent, allant de porte en porte pour administrer les doses nécessaires afin de protéger les enfants. De nouvelles stratégies sont également mises en place, telles que l’utilisation d’un nouveau vaccin oral spécialement conçu pour réduire le risque de mutation du virus. Le Zimbabwe prévoit de distribuer plus de 10 millions de doses de ce nouveau vaccin à plus de 4 millions d’enfants de moins de 10 ans.
Bien que le Zimbabwe n’ait signalé aucun cas de polio sauvage depuis 1986, la détection récente de cas liés au vaccin souligne l’importance de la surveillance continue et de la coopération internationale. Le ministre zimbabwéen de la Santé, Douglas Mombeshora, a souligné l’urgence de la situation tout en assurant que le pays était prêt à réagir rapidement, collaborant avec d’autres pays africains pour contrôler la propagation de la maladie.
La polio reste une menace sérieuse pour la santé des enfants de moins de 5 ans, avec le risque de paralysie totale. Pour contrer cette menace, une couverture vaccinale de plus de 95% est essentielle pour empêcher de nouvelles épidémies et protéger les générations futures.