Au Togo, “le droit à l’assurance maladie universelle (AMU) est désormais garanti à tous”. Les députés ont adopté mardi à l’unanimité, le projet de loi instituant l’AMU.
Après le lancement officiel à Lomé, au mois d’août, du Programme national d’accompagnement de la femme enceinte et du nouveau-né (PNAFE), Wezou, le Togo fait une percée dans le cadre du renforcement du régime national d’assurance maladie sociale, l’amélioration de l’intendance, de la surveillance et de la gestion, et l’intervention d’urgence. En effet, les parlementaires togolais ont adopté mardi, à l’unanimité, le projet de loi instituant, l’Assurance Maladie Universelle (AMU).
Le texte, approuvé il y a un mois par le gouvernement, renforce les mécanismes déjà existants en la matière, mais surtout permet l’extension progressive de la couverture maladie à toute la population, à travers des soins de santé de qualité et un mécanisme de mutualisation des risques et de solidarité dans le financement.
Jusque-là, encore hors du système, le secteur informel, les agriculteurs, ou encore les personnes ne disposant pas de ressources pourront désormais en bénéficier : “À travers la couverture maladie universelle, il ne s’agit pas de créer un régime minimum pour les exclus, mais d’inclure les exclus dans la couverture de tous”, précise la présidente de l’Assemblée nationale.
C’est une innovation majeure dans le système de gouvernance sociale au #Togo. Les députés ont adopté à l’unanimité ce mardi 12 octobre 2021, le projet de loi instituant l’assurance maladie universelle.#AssuranceMaladieUniverselle #InclusionSociale pic.twitter.com/SLAcNyI13W
— Assemblée Nationale Togolaise (@ParlementTogo) October 12, 2021
De fait, la nouvelle législation « connaît fondamentalement une évolution sur trois points », détaille Yawa Tsegan : « D’abord, elle instaure un nouveau système d’assurance maladie plus complet et global prenant en compte toutes les couches de la population sur le seul critère de résidence, indépendamment de l’activité professionnelle. Ensuite, la loi établit une filiation et une déclaration à l’organisme de gestion dont les missions, organisation et attributions seront fixées par voie réglementaire. Enfin, elle pose un principe de prise en charge solidaire répartie entre l’organisme de gestion et l’assuré ».
Pour le gouvernement, représenté mardi à l’hémicycle par plusieurs membres, la voie est désormais balisée pour la mise en Å“uvre de ce projet phare de la feuille de route quinquennale.