Le Tchad a annoncé, jeudi soir, la fin de ses accords de coopération de défense avec la France. Cette décision, prise quelques heures après la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, marque un tournant dans les relations bilatérales.
Dans un communiqué officiel, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, a déclaré que le gouvernement avait décidé de « mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense signé avec la République française ».
Bien que le Tchad ait souligné son désir de préserver les liens d’amitié avec la France, cette rupture pourrait entraîner le départ du millier de soldats français stationnés sur son territoire. Contacté par RFI, le chef de la diplomatie tchadienne assure que la décision est « mûrement réfléchie ».
Cette annonce intervient alors que la France a déjà dû faire face à des expulsions similaires de ses forces armées au Mali, au Niger et au Burkina Faso.
Le président tchadien, Mahamat Idriss Déby, et le ministre français des Affaires étrangères n’ont pas fait de déclarations publiques sur les raisons de cette rupture. Les modalités de retrait des forces françaises et les implications de cette décision sur la sécurité régionale restent encore floues.
« Le Gouvernement tient à souligner que cette décision ne remet en aucun cas en question les relations historiques et les liens d’amitié entre les deux nations », précise toutefois le communiqué du ministère, qui espère « une transition harmonieuse » et reste « ouvert à un dialogue constructif pour explorer de nouvelles formes de partenariat ».
Le Tchad, qui a une longue histoire de coopération militaire avec la France, ouvre ainsi un nouveau chapitre dans ses relations avec Paris. Les prochains mois devraient permettre de mieux cerner les contours de ce nouveau partenariat.