Le Tchad a adopté jeudi, une nouvelle constitution avec plus de 85% des suffrages. Vendredi, le président de la Transition tchadienne, Mahamat Idriss Deby, a promulgué cette nouvelle constitution.
Au Tchad, le chef d’Etat Mahamat Idriss Deby, a signé dans la matinée du vendredi 29 décembre, le décret portant promulgation de la nouvelle Constitution de la République du Tchad. Cette promulgation intervient au lendemain de la proclamation par la Cour Suprême, des résultats définitifs du référendum constitutionnel qui s’est déroulé les 16 et 17 décembre 2023, marquant ainsi l’avènement de la 5ème République.
Selon la présidence tchadienne, cette nouvelle Loi Fondamentale, adoptée à 85,90Â % des suffrages avec pour base la Constitution de 1996, prend en compte les résolutions et recommandations du Dialogue National Inclusif et Souverain et comporte de nombreuses innovations
Parmi ces nouveautés, il y a la création, la réhabilitation et le réaménagement des institutions notamment le Sénat, la Haute Cour de Justice, la Cour Suprême, la Cour des Comptes, le Conseil Constitutionnel, la Justice Militaire, le Haut Conseil des Médias et de l’Audiovisuel, le Haut Conseil des Chefferies Traditionnelles, la Commission Nationale des Droits de l’Homme, le Conseil Économique Social et Culturel, le Médiateur de la République, ainsi que l’Agence Nationale des Élections.
L’une des caractéristiques majeures de cette constitution est la forte décentralisation du pouvoir. Cette évolution vers un État décentralisé s’accompagne d’un engagement accru envers les principes démocratiques et les droits fondamentaux.
« La promulgation de la nouvelle constitution par le Chef de l’Etat ouvre la voie à des élections générales, consacrant ainsi le retour à l’ordre constitutionnel. La volonté du peuple souverain, exprimée à travers le référendum, devient ainsi le moteur du changement politique, renforçant la légitimité des institutions et la confiance des citoyens », a conclu la présidence tchadienne.