Le Rwanda a déclaré, ce vendredi, la fin de l’épidémie de la maladie à virus Marburg, qui avait été signalée pour la première fois le 27 septembre.
L’annonce a été faite par le ministre de la Santé, Sabin Nsanzimana, lors d’une conférence de presse à Kigali, la capitale. Cette décision intervient après 42 jours consécutifs, sans aucun nouveau cas, conformément aux protocoles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et après la guérison du dernier patient confirmé.
Le dernier cas de maladie à virus Marburg avait été détecté le 30 octobre, tandis que le dernier décès lié à cette épidémie remontait au 14 octobre. Sabin Nsanzimana s’est réjoui des progrès réalisés, saluant le « dévouement » des professionnels de santé qui ont Å“uvré sans relâche.
Selon un communiqué du ministère de la Santé, l’épidémie, dont l’origine zoonotique a été confirmée, a causé 66 cas confirmés, entraînant 15 décès et 51 guérisons. Bien que la crise soit officiellement terminée, le ministre a indiqué que des mesures préventives resteront en vigueur.
Parmi elles, l’utilisation de la technologie GPS pour suivre les déplacements et habitats des chauves-souris, considérées comme les principaux vecteurs du virus. Brian Chirombo, représentant local de l’OMS, a toutefois rappelé que « ce n’est pas la fin, le combat continue ».
Dès l’apparition de l’épidémie, le Rwanda a déployé une réponse rapide et coordonnée. Un poste de commandement opérationnel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 a été mis en place pour gérer la surveillance, les tests, la prise en charge des cas, la vaccination, la communication sur les risques et l’engagement communautaire.
Le virus Marburg, appartenant à la même famille que le virus Ebola, est un agent pathogène hautement contagieux, avec un taux de mortalité pouvant atteindre 88 %. Il provoque une fièvre hémorragique dont les premiers symptômes, tels qu’une forte fièvre et de violents maux de tête, apparaissent généralement dans la semaine suivant l’exposition.