Le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, a déclaré que son pays « n’a pas de loi d’extradition », en réponse à un mandat d’arrêt international émis contre l’ex-président de la Centrafrique, François Bozizé, pour des crimes présumés.
En Centrafrique, la Cour pénale spéciale (CPS) a récemment émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de François Bozizé, soupçonné de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis entre 2009 et 2013. Vivant en exil en Guinée-Bissau depuis environ 14 mois, Bozizé se trouve désormais au centre d’une complexe affaire de justice internationale.
La CPS a sollicité la coopération de la Guinée-Bissau pour extrader Bozizé, mais le président Embaló a fermement rejeté cette demande, affirmant que son pays ne dispose pas de loi d’extradition. Cette position, est en accord avec la Constitution bissau-guinéenne, selon Umaro Sissoco Embaló.
M. Embaló a souligné que depuis son arrivée en Guinée-Bissau, François Bozizé n’a posé aucun problème et a vécu en toute discrétion. Le président bissau-guinéen a également rappelé avoir accepté l’exil de Bozizé à la demande de l’Union Africaine et de dirigeants d’Afrique centrale, pour des raisons humanitaires.
Cependant, la CPS maintient sa demande d’extradition, espérant que la Guinée-Bissau coopérera. Pour l’instant, François Bozizé reste silencieux dans les médias, se conformant aux demandes des médiateurs, tout en menant une vie discrète à Bissau.