Des groupes islamistes combattant au Burkina Faso utilisent discrètement le nord du Ghana comme base logistique et médicale, selon des informations obtenues par Reuters auprès de sources, dont des responsables de la sécurité ghanéenne et des diplomates régionaux. Les insurgés profitent de la proximité pour se ravitailler en nourriture, carburant, et explosifs, ainsi que pour recevoir des soins médicaux.
Bien que cette situation ait jusqu’ici épargné le Ghana d’attaques majeures, elle pourrait favoriser l’expansion de l’influence des insurgés en Afrique de l’Ouest. Le Ghana, qui partage une frontière de 600 km avec le Burkina Faso, pourrait ainsi devenir une cible potentielle pour les groupes militants, notamment le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, qui a déjà exprimé des ambitions d’étendre ses activités vers le Ghana, le Togo, et le Bénin.
Les sources, reprises par le site Mena Today, qui couvre l’actualité au Moyen Orient et en Afrique du Nord ainsi que les questions liées au terrorisme, indiquent que les autorités ghanéennes ferment en grande partie les yeux sur les passages des insurgés venant du Burkina Faso pour se procurer nourriture, carburant, explosifs, et faire soigner leurs combattants blessés.
Le Burkina Faso, épicentre de l’insurrection islamiste, a perdu le contrôle de plus de la moitié de son territoire, et les autorités ghanéennes sont accusées de ne pas prendre des mesures suffisantes pour endiguer les passages transfrontaliers des combattants.