Le Mali a jugé « illégales et illégitimes», mercredi, les nouvelles sanctions de la CEDEAO contre la Guinée, et a déclaré son soutien indéfectible à Conakry.
Le Mali a réitéré son soutien aux autorités de la transition de la Guinée. Dans un communiqué le mercredi 28 septembre 2022, le gouvernement de Bamako a dit avoir pris connaissance du communiqué de la CEDEAO sur la situation au Mali et en Guinée.
« Concernant la République de la Guinée, le gouvernement de la transition a été outré par des sanctions illégales, illégitimes et inhumaines qui impactent négativement la vie des populations guinéennes », a déploré le Mali qui se désolidarise de toutes ses sanctions prises à l’encontre de la Guinée, en précisant qu’il ne leur réservera aucune suite.
De probables mesures d’assistance à Conakry
Non seulement, le Mali ne compte pas appliquer les sanctions de la CEDEAO contre la Guinée, mais il envisage aussi d’adopter des mesures, si nécessaires, pour assister la République de la Guinée, « pays frère ». Le Mali souligne aussi que l’objectif de la CEDEAO est d’améliorer les conditions de vie des populations et non d’adopter des sanctions contre productives les affectant.
« En outre, il convient de noter que les transitions politiques ne résultent que de la mauvaise gouvernance. En conséquence, les autorités de la transition méritent d’être accompagnées par la CEDEAO pour mener des réformes politiques et institutionnelles qui contribueraient à renforcer la bonne gouvernance et la stabilité », note le communiqué de Bamako.
Le Mali et la Guinée ajoutés au Burkina Faso, sont depuis des mois, suspendus de toutes les institutions de la CEDEAO en raison des divers coups de force militaire enregistrés dans ses pays.
Que reproche-t-on à la Guinée ?
La CEDEAO reproche notamment à Conakry de ne pas vouloir rendre le pouvoir dans de meilleurs délais. Ainsi, «Â il a été arrêté la prise de sanctions progressives sur des individus et contre la junte guinéenne ».
« Très rapidement, le président en exercice de la Cedeao et le président de la commission de la Cedeao vont établir une liste de personnes à sanctionner et, de manière graduelle, appliquer ces sanctions », selon le communiqué final du sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu à New York, en marge de la 77è session de l’Assemblée Générale des Nations Unies.