Malgré les lourdes sanctions de la Communauté des États ouest africains et les mesures de représailles à ces sanctions, le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a précisé lundi 10 janvier rester ouvert au dialogue tout en appelant ses compatriotes au calme et à la « résilience ».
Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, tend toujours une main à la Communauté des États ouest africains (Cédéao) afin d’apaiser les tensions avec l’organisation régionale. « Même si nous regrettons le caractère illégitime, illégal et inhumain de certaines décisions, le Mali reste ouvert au dialogue avec la Cédéao pour trouver un consensus entre les intérêts supérieurs du peuple malien et le respect des principes fondamentaux de l’organisation », a déclaré , le colonel Assimi Goïta dans un discours diffusé à la télévision publique.
« Nous avons fait le choix de prendre notre destin en main »
« Je vous demande de rester calmes et sereins car nous avons fait le choix d’être sincères afin de prendre notre destin en main en forgeant notre propre voie. La Cédéao et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) se sont assumées, nous en ferons autant », a ajouté l’homme fort du Mali. Dans le même temps, la junte au pouvoir en Guinée, pays frontalier avec le Mali, a annoncé que « les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la Guinée restent toujours ouvertes à tous les pays frères conformément à sa volonté panafricaniste ».
La junte avait déjà exprimé sa colère dans un communiqué lu à la télévision nationale au milieu de la nuit par le porte-parole du gouvernement en uniforme. Elle a dénoncé des sanctions « illégales et illégitimes », accusant la Cédéao de se laisser « instrumentaliser par des puissances extra-régionales », une référence évidente à certains partenaires au premier rang desquels la France, engagée militairement au Sahel mais avec laquelle les relations se sont sérieusement dégradées depuis 2020.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, la France a apporté son « plein soutien aux efforts de la Cédéao », les autorités maliennes, « une fois encore », n’ayant « pas respecté les exigences de la Cédéao et leurs propres engagements ».