Alors que la CEDEAO a sanctionné durement le Mali après un sommet extraordinaire tenu à Accra au Ghana dimanche, elle a également évoqué l’éventualité de déployer une force militaire dans le pays pour déloger les dirigeants. A cela, Bamako mobilise son armée et la population pour barrer la route aux forces étrangères.
La CEDEAO a décidé de nouvelles sanctions à l’encontre du Mali après que les dirigeants de la transition ont décidé de reporter les élections et de prolonger la transition. Outre la fermeture des frontières avec le pays et du gel des avoirs du pays et des dirigeants, la CEDEAO envisage de déloger Assimi Goita et son équipe par la force.
« … Compte tenu de l’impact potentiellement déstabilisateur sur le Mali et sur la région, créé par cette transition au Mali, l’Autorité décide d’activer immédiatement la Force en Attente de la CEDEAO, qui devra être prête à toute éventualité », a indiqué la CEDEAO dans son communiqué final. Face à cette dernière éventualité, le Mali ne semble pas du tout intimidé et a également mobilisé son armée et sa population.
« Le Gouvernement du Mali invite les populations au calme et à la retenue. Face à toute éventualité de déploiement des forces étrangères contre notre pays, le Gouvernement du Mali appelle les Forces de Défense et de sécurité, ainsi que la population, à redoubler de vigilance et à rester mobilisées. Le Gouvernement du Mali en appelle à la solidarité et à l’accompagnement des pays et institutions amis », a indiqué Bamako dans une déclaration lundi.
Il va sans dire que le feuilleton de discorde entre le Mali et la CEDEAO n’a pas encore pris fin et que de nouveaux rebondissements pourraient faire leur apparition.
Le Mali n’a pas d’armée!