Le Mali s’apprête à finaliser le rachat de la mine d’or Morila, une initiative lancée en mai 2024 dans le cadre de sa politique visant à renforcer l’exploitation publique de ses ressources minières. Ce progrès intervient après le retrait d’une plainte déposée contre l’ancien propriétaire australien, Firefinch, par la société malienne Entreprise Générale Traoré et Frères SARL (EGTF).
Le 20 novembre 2024, Firefinch a annoncé que la plainte pour recouvrement d’impayés de 12,84 milliards FCFA (environ 20,7 millions USD) avait été retirée. Selon Brett Fraser, président de Firefinch, cette décision permet à la société de conclure la vente de Morila et de se concentrer sur la redistribution des actifs à ses actionnaires.
Bien que les termes d’un éventuel règlement à l’amiable entre Firefinch et EGTF n’aient pas été divulgués, la résolution de ce différend ouvre la voie à une prise de contrôle intégral de la mine par la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources Minérales du Mali (SOREM-SA).
Par ailleurs, l’accord signé en mai 2024 entre Firefinch et le gouvernement malien prévoit la cession de la mine pour un dollar symbolique. Avec plus de 7,5 millions d’onces d’or (soit plus de 200 tonnes) extraites depuis sa création, Morila représente un actif stratégique pour le Mali dans sa démarche d’augmentation de sa participation et de ses bénéfices dans le secteur minier.