En visite de travail à Bamako, le nouveau chef de l’Etat du Burkina Faso, le colonel Ibrahim Traoré a déclaré que l’objectif de sa visite est de « renforcer notre « coopération bilatérale en matière de sécurité et de défense » pour faire face au terrorisme.
Le nouvel homme fort du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, s’est rendu mercredi à Bamako, son premier déplacement à l’étranger depuis son coup d’Etat du 30 septembre. Selon la présidence du Faso, cette visite d’amitié et de travail au Mali, vise à intensifier la lutte armée contre les groupes terroristes qui endeuillent les deux nations et à renforcer l’axe Ouagadougou-Bamako.
« Le plus important pour nous dans la situation actuelle, c’est le défi sécuritaire, donc avec ce peuple, on est venu échanger, comment renforcer notre coopération militaire et pouvoir mieux mener nos opérations et sécuriser les populations. C’est l’objectif principal de la visite », a déclaré à la presse le capitaine Traoré, rapporté par l’Agence Anadolu. Et le président de la transition au Burkina Faso d’ajouter : « Nous avons décidé de renforcer notre coopération bilatérale en matière de sécurité et de défense ».
En effet, le Mali et le Burkina Faso ont cessé de mener des actions coordonnées de part et d’autre de leur frontière depuis plus d’un an. Ce divorce est le résultat du retrait du Mali de la force G5 Sahel. Selon Christian Klatt, analyste au sein de la fondation allemande Friedricht-Ebert-Stiftung, le retrait en mai dernier du Mali des organes du G5 Sahel, y compris de la force conjointe, a nui à la situation sécuritaire dans la zone des trois frontières reliant le Mali, le Niger et le Burkina Faso.