Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaida, a publié un communiqué accusant le groupe paramilitaire russe Wagner d’avoir commis des massacres contre des civils dans le sud du Mali. Les villages de Tandoko ont été témoins d’actes horribles, selon le GSIM, qui évoque un bilan tragique de 20 morts, des dizaines de blessés et plusieurs personnes arrêtées.
Dans un communiqué diffusé jeudi 17 août et largement relayé sur les réseaux sociaux, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM), une organisation affiliée à Al-Qaida, a proféré des accusations graves à l’encontre du groupe paramilitaire russe Wagner. Selon le GSIM, des massacres atroces auraient été perpétrés au cours des derniers jours par les mercenaires de Wagner dans plusieurs villages près de Tandoko, situés dans le cercle de Banamba, dans la région de Koulikoro, au sud du Mali.
Le communiqué mentionne les noms des villages touchés, notamment Jangoy, Kolongon, Kouwanta, Karbajee, Dikoni et Semina. Le GSIM décrit des scènes de violence impitoyable, où des civils désarmés auraient été pris pour cible sans distinction. Le bilan humain serait tragiquement lourd, avec au moins 20 morts et de nombreuses personnes blessées, en plus d’une vingtaine de personnes arrêtées.
Le GSIM, dans son communiqué, évoque également les motivations présumées derrière ces actes de violence, en les attribuant à un « gouvernement de renégats » ainsi qu’à ses alliés mercenaires. Selon l’organisation, ces massacres serviraient un projet visant à exterminer les populations de la région, suscitant ainsi de profondes inquiétudes quant à la situation humanitaire déjà précaire dans le sud du Mali.
À l’heure actuelle, ni le groupe paramilitaire russe Wagner, ni le gouvernement malien n’ont réagi aux accusations portées par le GSIM. Les autorités russes pourraient être amenées à répondre à ces allégations, qui pourraient avoir des répercussions sur la réputation du groupe paramilitaire à l’échelle internationale. De même, les autorités maliennes pourraient être soumises à une pression croissante pour enquêter sur ces allégations et prendre des mesures si nécessaires, pour garantir la sécurité des civils dans la région de Koulikoro.