Le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Aurélien Agbénonci a échangé le vendredi 11 Novembre dernier avec les diplomates accrédités au Bénin. Le premier diplomate béninois a profité de la séance pour donner le point de vue du gouvernement sur la situation de certains partis politiques vis à vis du fisc.
A 24 heures de la validation des dossiers de candidature aux élections législatives du 08 Janvier 2023, trois partis politiques dont les démocrates sont toujours en sursis pour des quitus fiscaux non reçus. Face aux ambassadeurs accrédités en République du Bénin le vendredi dernier, le ministre Agbénonci s’est prononcé sur la question.
Le premier diplomate béninois a balayé du revers de la main toutes les allégations de l’opposition tendant à faire croire qu’il aurait des manÅ“uvres en cours pour exclure les adversaires du pouvoir aux élections législatives de 2023. A en croire Aurélien Agbénonci, le gouvernement du président Patrice Talon est totalement ouvert pour des élections législatives mais dans le respect du pays par le payement de ses impôts.
« Dans ce pays, on ne pourra pas, parce qu’on n’est pas du même avis que le gouvernement dire qu’il doit avoir une dérogation par rapport aux impôts« , a martelé Aurélien Agbénonci invitant les opposants à payer leur impôt.
Pour le ministre des affaires étrangères, aucune manÅ“uvre du gouvernement n’empêchera qui que ce soit de participer aux élections. A l’en croire, tous les partis politiques sont logés au même enseigne. Certains ne doivent pas payer leurs impôts au moment où d’autres obtiennent des dérogations.
« Le Bénin est devenu un Etat qui vous respecte et qui se respecte. Le Bénin a envie de vous plaire par rapport à la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme et des processus transparents. Et dans ces processus transparents il y a la nécessité d’être en règle vis-à-vis du fisc. Il faut payer ses impôts« , a martelé Aurélien Agbénonci pour trancher le débat.
Les démocrates jouent leur dernière carte…
Au niveau du parti démocrates qui négocie encore pour les quitus de trois de ses candidats, c’est la course contre la montre. Le partis dispose encore seulement de 24 heures pour être fixé sur sa participation aux prochaines élections législatives.
Selon les explications de l’ancien député Léon Basile Ahossi, les trois candidats qui n’ont pas encore eu leurs quitus fiscaux ne s’accordent pas avec la DGI sur les montants annoncés.Â
« Sur le montant, les intéressés ne font pas la même lecture que la DGI. Ils sont en pourparlers. Les discussions par rapport aux montants qu’on a demandés à nos collègues sont ouvertes depuis jeudi et vont probablement prendre fin ce lundi « , a confié l’ex parlementaire. Le parti croise donc les doigts et observe égrener les minutes qui les éloignent de plus en plus de la ligne de départ des élections législatives de 2023.