Alors que le Mali a appelé le Danemark à retirer ses forces de son territoire, le Danemark a opposé un refus en indiquant que ses troupes déployées au Mali dans le cadre d’un groupe de travail antiterroriste dirigé par la France étaient là sur la base d’une « invitation claire », rapporte Reuters.
Le Mali a sorti un communiqué dimanche appelant le Danemark à retirer immédiatement ses forces déployées sur son territoire, indiquant que les autorités n’ont été averties avant ce déploiement de soldats étrangers sur le sol malien. Réagissant à cette demande, le gouvernement danois, à travers son ministre des Affaires étrangères Jeppe Kofod, a déclaré que les troupes danoises étaient au Mali sur la base d’une invitation claire, « tout comme les autres parties à l’opération ».
Le ministère danois a déclaré qu’il y avait « une incertitude considérable quant à l’annonce du gouvernement de transition » et qu’il était en contact avec le gouvernement malien. Une position soutenue par la France qui a également indiqué que les allégations de Bamako étaient « non fondées » et a déclaré qu’elle discutait de la situation avec ses partenaires européens.
Le Mali cependant, n’en démord pas pour autant alors que le Premier ministre a indiqué que « nous ne l’acceptons pas. Plus personne ne viendra au Mali par procuration ». Choguel Maiga s’est également interrogé en martelant que « pourquoi sont-ils venus ? Est-ce parce qu’ils préparent quelque chose contre le pays ? »
La force européenne, connue sous le nom de Takuba, a été créée par la France pour aider le Mali et les voisins du Sahel ouest-africain, le Burkina Faso et le Niger, à lutter contre les militants liés à l’État islamique et à Al-Qaïda qui ont occupé des pans de territoire dans la zone où leurs frontières se rencontrent. Elle devrait être composée de plusieurs pays européens et remplacerait, à terme, la force Barkhane.