Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé l’approbation d’un accord de crédit d’une durée de 38 mois, d’un montant de 271 millions de dollars, en faveur du Burundi. Cet accord vise à soutenir les réformes économiques entreprises par le pays, qui fait face à des défis prolongés dans sa balance des paiements et à des besoins de développement importants.
Mardi, la Banque centrale du Burundi a annoncé que le Fonds monétaire international avait approuvé un programme de 38 mois au titre de la facilité élargie de crédit, dans le but de soutenir les réformes économiques du pays. Cet accord permettra d’obtenir un financement d’environ 271 millions de dollars, dont un décaissement immédiat de près de 62,6 millions de dollars.
Selon le FMI, le Burundi est confronté à des besoins prolongés dans sa balance des paiements, avec un déficit courant croissant et une faible couverture des réserves de change. Le pays fait également face à d’importants besoins de développement et à des défis macroéconomiques résultant des retombées de la guerre en Ukraine, des chocs climatiques nationaux et de la crise sanitaire du bétail.
La pandémie de Covid-19 a ralenti la reprise économique du Burundi, bien qu’elle reste globalement stable. Les conséquences de la guerre en Ukraine ont entraîné une forte hausse des prix des produits de base, ainsi que des pressions inflationnistes internes. Par ailleurs, les chocs internes tels que le retard des précipitations, la disponibilité limitée d’engrais et les épidémies de fièvres du bétail ont eu un impact sur le secteur primaire du pays.
Il convient de noter que cet accord de crédit du FMI représente le premier programme de qualité de la tranche supérieure de crédit accordé au Burundi depuis 2015. Il marque également le retour du FMI à Gitega, la capitale burundaise, après un peu plus d’un an depuis la levée des sanctions de l’Union européenne à l’encontre du pays.
Selon Boaz Nimpe, expert en finances publiques, cet accord de crédit du FMI est perçu comme un signal positif pour le Burundi, car il ouvre la voie à d’autres partenaires financiers pour soutenir le pays. En 2016, l’Union européenne avait suspendu son aide financière directe au gouvernement burundais en raison des violences provoquées par la crise politique et sécuritaire découlant de la contestation du troisième mandat du défunt président Pierre Nkurunziza.