Le ministre burkinabè de la Défense a récemment dénoncé une « coalition internationale » qui prend pour cible son pays. Selon le colonel-major Kassoum Coulibaly, cette coalition serait responsable de violations de l’espace aérien du Burkina Faso et aurait un double langage en matière de lutte contre le terrorisme.
Le Burkina Faso, comme de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, est confronté à une menace terroriste grandissante depuis plusieurs années. Face à cette situation, le pays a pris des mesures pour renforcer sa sécurité intérieure et sa capacité à lutter contre les attaques terroristes.
Cependant, malgré les demandes répétées d’aide, les partenaires étrangers tardent à fournir une assistance significative. Cette situation a conduit le ministre de la Défense à dénoncer une « coalition internationale » qui semble s’opposer à la lutte antiterroriste du pays. Dans sa déclaration, le ministre a aussi affirmé que le pays a même enregistré des « violations de son espace aérien ».
Sans donner de précisions sur la composition de cette coalition, le ministre burkinabé a dénoncé le double langage de certaines parties en matière de lutte contre le terrorisme. « Nous avons fait des demandes, mais qu’est-ce qu’ils nous apportent ? Nous sommes en train d’agir par nos propres moyens actuellement. Peu de gens interviennent, même au niveau des organisations internationales auxquelles nous assistons, nous leurs disons la même chose. Il ne s’agit pas de s’assoir et dire qu’on fasse des manÅ“uvres conjointes ensemble (…)« .
« Le Burkina Faso demande uniquement qu’on lui envoie des moyens pour lutter contre le terrorisme. On n’a pas besoin d’un seul soldat étranger pour mener cette lutte. Nous allons gérer cette affaire nous-même. Dieu merci, la population a massivement répondu à l’appel du chef de l’Etat en s’inscrivant en tant que volontaires pour la défense de la patrie (VDP). On a demandé 50 mille, nous sommes à plus de 90 mille », a-t-il ajouté.
Malgré cette situation difficile, le Burkina Faso reste déterminé à faire face à la menace terroriste. En mobilisant les VDP, qui ont été créés pour renforcer la sécurité intérieure du pays, le gouvernement a montré sa volonté de combattre le terrorisme avec ses propres moyens. Bien que le pays ait besoin d’aide, il est clair que le Burkina Faso ne compte pas uniquement sur les autres pour lutter contre les attaques terroristes. La mobilisation des VDP et la détermination du gouvernement à protéger ses citoyens sont des signes encourageants pour l’avenir du pays.