Selon VOA Afrique, les autorités burkinabè ont déclaré avoir entamé des négociations avec les terroristes pour les exhorter à déposer les armes. Mais, ces négociations n’ont que pour objectif d’exhorter ces terroristes à déposer les armes.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, vendredi 12 août 2022, sur la situation sécuritaire du pays, le ministre burkinabè en charge de la Défense nationale, le général de brigade Aimé Barthélémy Simporé a déclaré vendredi à Ouagadougou, qu’un « vaste plan d’équipement » était en cours de même que la création de nouvelles unités militaires, afin d’intensifier la lutte contre le terrorisme.
En ce qui concerne les équipements militaires, il a expliqué : « Il y a un vaste plan d’équipement. Nous avons fait un travail d’évaluation. Nous avons un plan où l’ensemble des besoins capacitaires a été soumis au gouvernement. Beaucoup de commandes ont été faites et qui sont en cours d’acheminement. Bientôt ces équipements vont arriver. C’est un plan ambitieux ». Le ministre de la Défense a également annoncé une réorganisation des unités de l’armée sur le terrain, afin de créer davantage de synergie d’action.
Entamé des négociations avec les terroristes
A cette conférence de presse où le ministre de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Yéro Boly et le Porte parole du gouvernement Lionel Bilgo, étaient également présents, la question du dialogue avec les groupes djihadistes a été abordée. « Nous ne sommes pas entrain de négocier pour dire « voilà ce que nous donnons, voilà ce que nous cédons ». Nous demandons à des jeunes qui se sont engagés dans un cycle de violence et qui sont assez souvent dans les masses aujourd’hui, de revenir, de retrouver la paix et de travailler à retrouver un avenir plus serein pour eux-mêmes », a déclaré le ministre de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Yéro Boly. Le ministre rassure que l’Etat ne met rien sur la table pour ces négociations.
Face aux violences quotidiennes sur son territoire, le président de transition Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’État en janvier, avait annoncé en avril dernier sa décision d’engager des pourparlers avec les groupes extrémistes. L’homme au pouvoir depuis le coup d’État du 24 janvier, avait en effet annoncé la création de comités locaux de dialogue avec les groupes extrémistes.