Le Parlement angolais a approuvé l’envoi de 500 soldats en République démocratique du Congo (RDC) pour douze mois, afin de sécuriser les zones de conflit où le groupe armé M23 est présent. Cette décision fait suite à l’échec d’un énième cessez-le-feu négocié par l’Angola entre les troupes gouvernementales et les rebelles.
Le conflit dans l’est de la RDC, frontalier avec le Rwanda, s’est intensifié depuis que la rébellion du M23 a repris les armes fin 2021, s’emparant de pans entiers du territoire. L’Angola, qui joue un rôle de médiateur dans le conflit, avait contribué à la négociation d’un cessez-le-feu qui n’a pas été respecté la semaine dernière.
Le Parlement angolais a donc approuvé l’envoi d’un contingent d’environ 500 soldats pour sécuriser les zones où sont stationnés les membres du M23 et protéger une équipe chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu.
La mission militaire angolaise a été décidée après consultation avec Kinshasa. Les soldats angolais ne sont pas envoyés pour attaquer, mais pour vérifier comment les choses se passent, a assuré le chef de la diplomatie congolaise. Le président de la RDC, Felix Tshisekedi, est attendu à Luanda pour une visite de travail, selon la présidence angolaise.
Le M23 est l’un des nombreux groupes armés qui opèrent dans l’est de la RDC, pour beaucoup issus des deux guerres régionales qui ont éclaté à la fin du XXe siècle. La RDC et des experts de l’ONU accusent le Rwanda de soutenir le groupe armé, ce que Kigali dément. Une force régionale a été créée par la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est pour superviser le retrait des combattants du M23, avec des soldats kényans et burundais déjà déployés.